Le suivi de grossesse varie selon la personne qui t’accompagne : gynécologue, obstétricien.ne, sage-femme libérale… Même entre deux sages-femmes libérales, les protocoles et exigences peuvent être très différents, y compris pour celles qui pratiquent des accouchements à domicile. Ces différences auront un impact sur ta grossesse et la manière dont tu enfanteras ton bébé.
Choisir le suivi qui me correspond
Pour construire ton projet de naissance, il est essentiel de réfléchir au type de suivi que tu souhaites et à la personne avec qui tu aimerais être accompagnée. Ce choix est directement lié au choix du lieu de naissance.
Peu importe ton choix, l’essentiel est que tu te sentes écoutée et comprise. Si ce n’est pas le cas, tu peux tout à fait chercher une autre personne pour assurer ton suivi. Voici une liste de questions très précises à poser à la maternité ou à la sage-femme te permettant de les choisir en conscience.
Le suivi classique
Dans un suivi classique, on te proposera au minimum :
- Trois échographies
- Des prises de sang mensuelles
Selon tes facteurs de risque, des examens complémentaires pourront être demandés.
📌 Bon à savoir : tu peux demander à faire tes prises de sang à domicile. Beaucoup de sages-femmes ne le prescrivent pas par défaut, mais il suffit de leur demander d’indiquer cette possibilité sur l’ordonnance. Cela peut être très utile en fin de grossesse, surtout si se déplacer au laboratoire devient compliqué. Une fois l’ordonnance en main, il te suffira de contacter une infirmière libérale pour prendre rendez-vous.
Suivi de grossesse : rien n’est obligatoire
La Loi Kouchner précise : « Aucun acte médical ni aucun traitement ne peut être pratiqué sans le consentement libre et éclairé de la personne, et ce consentement peut être retiré à tout moment. »
Pourquoi est-il important d’en parler ? Parce qu’un facteur clé pour un enfantement serein est un niveau élevé d’ocytocine (hormone du bonheur) et un niveau faible de cortisol (hormone du stress). Or, le suivi de grossesse est souvent centré sur des examens médicaux, même sans facteur de risque, ce qui peut générer du stress inutile. Une future maman angoissée aura plus de mal à se sentir en sécurité, ce qui peut ralentir le travail au moment de l’enfantement.
👉 Peu de professionnel.le.s le disent, mais aucun examen ou analyse n’est obligatoire, même si ce n’est pas toujours présenté comme un choix.
Par ailleurs, certains actes ne sont même plus recommandés. Par exemple, certains professionnel.le.s réalisent encore des touchers vaginaux systématiques lors du suivi, alors que les études ne montrent aucun bénéfice.
Trouver un suivi adapté à mes besoins
Il peut être difficile de s’opposer à un acte médical, surtout en cours d’accouchement, car les discussions sont souvent accompagnées de chantage émotionnel ou de pressions autour du risque pour le bébé. Parfois, des actes sont pratiqués sans information ni consentement.
Si ta grossesse ne présente pas de facteurs de risque et que tu ne veux pas avoir à défendre constamment ton projet de naissance face aux protocoles médicaux, choisir un lieu de naissance moins médicalisé avec un suivi cohérent peut être une bonne option.
Il est même possible d’avoir une grossesse libre, sans aucun examen médical (prises de sang, échographies…). Cela reste un choix très personnel, notamment pour celles qui envisagent d’enfanter en autonomie. Dans ce cas, une préparation spécifique est fortement recommandée pour être bien informée et accompagnée.
Conclusion
Le suivi de grossesse doit avant tout être aligné avec tes besoins et tes convictions. Il est essentiel de se sentir respectée et informée, afin de vivre cette période dans les meilleures conditions possibles. N’hésite pas à poser des questions, à t’informer et à choisir l’accompagnement qui te correspond vraiment.
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Photo : Olivia Anne Snyder / Unspalsh
Les 4 essentiels de la préparation à la naissance
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